Je me regardais dans le miroir d'un air drôlement bizarre. C'était quoi cette foutue tenue que j'avais récupérée ? Mes cheveux attachés en chignon au dessus de ma petite tête, une petite robe bleu foncée et des collants blanc ... Il ne me manquait plus qu'une foutue paire de ballerine pêtée et j'aurais l'impression de retournée à Londres et à ses uniformes à la con qu'on nous obligeait à mettre pour aller en cours. Je me souviens trop comment on tentais toutes de raccourcir un peu nos jupes pour que les mecs arrivent à nous remarquer. Eux, c'était leurs boutons de chemises qu'ils faisaient pêter. C'était sacré cette époque, et je me rapelle bien que si nos tenues n'arrivaient pas à nous démarquer, j'avais plusieurs points en plus pour ma chevelure de feu. Forcément ça ne passait pas inaperçu. Bref, je fais une tête boudeuse, lance un regard à ma colocataire et détache mes cheveux qui retombe lourdement sur mes épaules. Je me dis que parfois les gens ils ne doivent voir que ça, & je n'arrive pas à capter si c'est une bonne chose ou pas. Ce qui est sûr c'est que j'avais décidée de rester à vie derrière la caméra (pour mes études de cinéma) et que voici qu'on me demandait de passer devant.
Quel con. C'est quoi comme proposition ça hein ? Oh, ne croyais pas qu'un gentil étudiant était venu me voir pour être interrogée face à une caméro. Non, plutôt un pauvre mec qui me proposait un sextape. ahah, la blague vous me disais ? je vous réponds la GROSSE blague. Pourtant, je dois avouer que je suis du genre aventurière et que malgré la baffe que je lui ai mis, ça m'intrigue toute cette histoire. Seulement, quand ma colocataire m'a vue m'habiller un peu, elle a semblait tellement contente pour moi (merci de me rappeler que je suis nouvelle et que je n'ai pas encore d'amis poufiasse) que je l'ai autorisée à choisir ma tenue et à me préparer pour ce "rendez vous". bah ouais, vous croyez vraiment que j'allais lui annoncer que j'allais revoir un mec qui m'avait proposer de tourner dans un sextape ? ahah. m'enfin, voilà la tenue de merde, et j'étouffe un soupir de soulagement lorsque je la vois partir de son air satisfait. Là, je m'extrais de cette tenue morbide, et j'attrape une robe d'été blanche et simple. Voilà, ça fera l'affaire.
Lorsque j'arrive devant les pavillons je me dis que je suis vraiment trop conne de venir le chercher ici, alors qu'il y a genre des milliers d'étudiants. C'est vraiment nul, mais je m'approche quand même du bon pavillon. J'attends quelques minutes mais la foule est énorme et c'est après quelques jurons que je me dis que je vais filer et que ceci était une mauvaise idée. Seulement à ce moment là je sens une main sur mon épaule. je me retourne et dévisage Vince. " ta gueule ça va ? " je lui fais un vieux sourire parce que c'est mort, je ne me pardonnerais pas : faut pas pousser le bouchon mon pote. Bref, je me demande vraiment ce que je fou là. " bon, je suis là, alors explique ton délire. " Je me dis qu'ici c'est tout de même pas le meilleur endroit, en plein milieu d'une foule, alors je me mets à marcher sans même savoir s'il me suit.