BEAUTY AND THE GREEKS
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 cas de force majeure.

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cas de force majeure. Vide
MessageSujet: cas de force majeure.   cas de force majeure. EmptySam 18 Sep - 9:21

pv w/ vince cruz.

Donner rendez-vous à Vince Cruz, c'était comme demander à un mec de pratiquer le tri sélectif : il vous écoutait, il acquiesçait, puis il oubliait, mais vous redemandiez encore. En somme, un acte parfaitement inutile derrière lequel se dissimulait une bonne dose d'espoir. Et si une seule personne devait placer de quelconques espoirs en Vince Cruz, il s'agissait bien là d'Andy Adkins. Sa foi en cet homme paraissait inébranlable, malgré tous les efforts qu'il déployait pour la lui faire perdre. Elle le soupçonnait d'ailleurs de pousser sa nonchalance plus loin que de coutume avec elle, s'amusant de chacune de ses entrées fracassantes dans le pavillon des Kappa Bêta Oméga, feignant des pertes de mémoire soudaines et propres à ces évènements précis. La patience d'Andy n'était déjà pas bien grande, mais son meilleur ami possédait le don certain de la transformer en furie en un quart de seconde.

Ainsi, après un quart d'heure – le temps minimum requis pour pouvoir déclencher un scandale en tout bien tout honneur – passé à clore son dernier devoir de sur l'urbanisation de l'Éthiopie avec autant de vigueur qu'elle en mettait à massacrer mentalement son tendre ami, la demoiselle se leva d'un bond de son siège, laissa sur la table la copie tout juste prête au dépôt et le reste de ses affaires, et quitta le pavillon des Alpha Kappa Lambda en trombe pour traverser une bonne partie du campus.

Les tambourinements contre la porte de la vieille bâtisse alertèrent les frères qui y demeuraient en cet instant – et d'ailleurs, qui n'alertèrent-ils pas alentour ? Quand Lawrence Stewart, ce gras benêt qui avait toujours sur le visage cet indéfinissable sourire attira vers lui le bois meurtri par les doigts criminels, il sembla tout à coup perdre une bonne partie de son entrain habituel.

- Vince-n'est-pas-là,
avait-il déclaré d'une traite, sans reprendre son souffle, marquer de pause ou même regarder l'intruse dans les yeux.
- Y a vraiment des fois où je me demande comment un idiot comme toi a pu terminer dans cette maison, Lawrence.
- Tu es en colère, tu ne penses pas un mot de ce que tu racontes.
- Tu marques un point, mais puisque tu as l'air de si bien savoir ce dont je suis capable dans un tel état, tu ferais mieux de me laisser entrer dans votre porcherie croulante.


Le dénommé Lawrence sembla hésiter un instant à retirer son bras qui barrait l'entrée. Puis, au dernier moment, il sembla se souvenir de quelque chose. Était-ce d'un ordre ? Andy, suspicieuse, fronça les sourcils et chercha à capturer le regard du bonhomme.

- Nope.
- Non ?
- … Non.
- Lawrence, Lawrence, Lawrence... Le temps que tu comprennes que je suis en train de passer sous ton bras et que tu remues ton corps peu attrayant pour m'en empêcher, je serais déjà arrivée à sa chambre. Je t'en voudrais, tu t'en voudras, alors que nous savons tous deux que la finalité sera la même. Autant faire ça poliment, tu ne crois pas ?


Lorsqu'elle était guidée par cette humeur-là, Andy aimait à se prendre pour une flic menaçante. Et, plus que tout, elle aimait qu'on lui cède. Aussi jubilait-elle déjà quand Lawrence laissa son bras retomber le long de ses bourrelets dans un soupir signalant une profonde lassitude. Bien entendu, face à un tel énergumène, c'était presque trop facile, mais toujours gratifiant. Qu'importe, elle s'était déjà lancée vers les escaliers.

- Andy, je ne crois pas que tu devrais...
- T'inquiètes pas, j'en ai déjà vu des paires de fesses avec toutes les nanas qu'il se trimballe !


Bon, voilà qui était un peu hypocrite quand on regardait de plus près son propre palmarès, mais elle avait décidé il y a bien longtemps que Vince serait toujours plus fautif qu'elle dans ce genre d'histoires. Probablement le jour où elle s'était rendue compte qu'elle avait, éventuellement... des sentiments pour ce fou furieux.
De nouveaux coups contre une porte retentirent, un étage plus haut cette fois-ci.

- Allez, je sais que t'es là...

C'était toujours le même jeu, et elle ne comprenait pas comment elle pouvait ne pas encore en avoir vu la fin. Alors qu'elle tendait l'oreille, elle perçut l'agitation de l'intérieur, le bruit du tissu qui claque. Oui, bien sûr...

- C'est bon, on n'est plus à ça près, je me moque de ta tenue.


La porte s'ouvrit alors bientôt, et avant même d'apercevoir le visage de celui qui l'avait faite glisser, son regard agrippa le corps de la jeune fille à ses côtés. Noirci et méprisant, la pauvre fille ne semblait pas en mener large dans cette pièce.

- Toi, par contre, t'as plutôt intérêt à te rhabiller. On n'est pas encore assez intimes pour que je puisse profiter de la vue sur tes cuisses flasques.
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Vince Cruz

Vince Cruz

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MessageSujet: Re: cas de force majeure.   cas de force majeure. EmptySam 18 Sep - 13:33

    L'été était passé à une vitesse considérable, et la mémoire d'Ashleigh était encore dans toutes les mémoires. Sauf celle de Vince peut être, en apparance le jeune homme n'en avait rien à faire et au contraire se réjouissait presque de la mort de celle qui jadis fut son ex petite amie. Le problème lui paraissait maintenant bien loin et dés lors qu'il avait remis les pieds à MVU, la nouvelle année l'obsedait. Il entamait sa seconde année de présidence dans sa confrèrie, et il avait une hâte considérable de voir la tête des nouveaux, et surtout de passer à la période de l'année qu'il préferait : le bizutage. Mais il faudrait encore patienter, car les cours n'avaient pas encore repris et par conséquent la période de rush n'avait pas commencé.

    Que faire à MVU quand les cours n'ont pas lieux ? Vince en avait une petite idée, il vaquait ici et là, à la recherche de la fille qui l'espace d'une nuit, serait à lui. Hier soir, il alla d'ailleurs dans un bar non loin d'ici. La premiere proie qu'il attaqua s'enfuit en galopant, mais en bon prédateur qu'il était, la suivante fut la bonne. Après une dizaine de verre payés et une carte bleue bien endomagée, Vince entraîna sa belle dans sa belle maison alors vide. Evidemment, ses frères n'étaient pour la plus part pas encore rentrés. La nuit fut aussi courte que plaisante, évidemment, ça l'est toujours quand on couche avec Vince Cruz.

    La jeune femme dormais encore à point fermés lorsque Vince ouvrit ses yeux. Instinctivement il regarda fixement le visage de la blondasse près de lui. Il fait très noir dans les bars...Mais celle ci était plutôt jolie. Ce qui eut le dont de déccrocher un sourire sur le visage du président. Il resta au lit, sur son tout nouveau téléphone, parcourant les news d'ici et là.

    A cet instant précis, il était bien loin de se douter qu'il venait (encore) de mettre un plan à la belle mais pas moins intélligente Andy. Cette fille n'était pas n'importe qui c'était sa meilleure amie, voire un peu plus...Oh non il ne s'était jamais rien passé. Mais il était bien plus qu'évident que Vince n'éprouvait pas que de l'amitié pour elle. Evident oui, mais pour tous sauf pour Vince. Le beau brun ne fit pas attention aux nombreux messages reçus sur son téléphone, et il ne fit pas attention non plus au bruit assourdissant que faisait une personne contre la porte en bas. Un de ses frères irait ouvrir, pensait il. De toutes manières il avait donné l'ordre stricte de ne laisser rentrer que des KBΩ.

    La suite fut bien plus surprenant et agitée. Les coups donnés sur la porte d'entrée, étaient maintenant donnés sur sa propre porte, et avec beaucoup plus d'insistance. Vince arqua un sourcil, puis vêtu d'un simple caleçon marcha doucement vers sa porte. Il entendit la voix d'Andy à travers. Elle voulait entrer, normal. Le jeune homme n'ouvrit pas tout de suite, il marcha d'un pas plus préssé vers sa compagne d'une nuit et lui dit

    "Reveille toi Britney, ou Britanny ou peu importe ton nom."

    Il l'avait secoué, à tel point que la jeune femme se réveilla en moins d'un instant. Entre temps Andy était bien sur entrée, c'était dans son caractère, pas patiente pour un sou et encore moins calme. Elle agressa presque la jeune blonde encore sur le lit, ce qui eut le dont de faire sourire Vince, qui s'adressa alors à la jeune femme.

    "T'as entendu la demoiselle, c'est pas un chateau fort ici et t'es pas Cendrillon, alors tu te rhabilles et tu te casses."

    Vince, innocemment tourna alors sa tête vers Andy et avec un sourire fin et les yeux tout grands ouverts il dit.

    "Donne moi deux petites secondes je suis à toi !"
    La blondasse, indignée, s'était rhabillée tout en insultant Vince, et avait poussé Andy pour sortir. Vince entendu la porte claqué, puis un sourire niais s'afficha sur son visage. Il fit signe à Andy d'entrer et de fermer la porte derrière, puis il se rhabilla doucement tout en parlant à la belle brune.

    "Tu as passé de douces vacances?"

    Pour lui, il n'y avait rien de plus normal. Une matinée dont il avait très clairement l'habitude.
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MessageSujet: Re: cas de force majeure.   cas de force majeure. EmptyMer 22 Sep - 1:05

Le spectacle donné par le cirque Cruz, Adkins & Co aurait pu déclencher l'hilarité autant que l'inquiétude. Mais les spectateurs éventuels – les frères adorés de Vince – avaient fini par avoir l'habitude de ces représentations tragiques, au point de ne plus se regrouper autour de la scène, laissant nos deux protagonistes se malmener en paix. Andy, toute indignée qu'elle se montrait, devait pourtant s'amuser autant de ce qui se déroulait que son camarade pris au saut du lit. Et s'il semblait impossible de retrouver le glorieux président seul après une longue nuit, elle se réjouissait de voir que la blondasse ayant échoué à ses côtés était traitée de la même manière dans l'autre camp. Elle le connaissait, certes, et pourtant la crainte persistait toujours, aussi pernicieuse qu'elle savait l'être, qu'un matin, tout bascule et que sa place privilégiée lui soit retirée. Ainsi, alors que l'inconnue fulminait, les lèvres d'Andy avaient-elles revêtues un large et beau sourire. Jusqu'à ce que la malotrue ne la bouscule, tout du moins.

- Non mais elle s'est prise pour qui celle-là... s'était-elle indignée en tournant la tête pour suivre la rejetée du regard, sourcils haussés.

Lorsqu'enfin, la brunette reposa ses yeux sur l'objet de sa visite, celui-ci était quasiment rhabillé. Elle lui adressa un sourire et s'adossa au meuble le plus proche, après avoir effectivement refermé la porte derrière elle la porte de la chambre, et se délecta de sa question innocente. Cela faisait un moment qu'ils ne s'étaient pas vus à présent, et sous les taquineries d'usage, elle dissimulerait le manque qui avait pu l'atteindre.

- Un mois entier sans nouvelles hormis ces textos impersonnels... C'est le cas de le dire, ça m'a fait de douces vacances.


L'expression de son visage et son ton s'étaient simultanément adoucis alors que ses paroles tombaient, bien trop grotesques pour qu'on ait pu y lire une part de vérité. C'était plutôt un châtiment cruel qu'il lui avait réservé là, surtout quand on connaissait son cas. Quel acte odieux avait-elle commis pour mériter cela ? Elle aurait volontiers élucidé la question, mais sa fierté l'aurait empêché d'émettre la moindre interrogation sur un tel sujet. Lui avouer qu'il lui avait manqué avant qu'il ne le fasse avait un coût qu'elle n'était pas prête à payer. Jouer la carte de l'insouciance, voilà qui paraissait être bien moins dangereux. Rien ne l'empêchait pourtant de le titiller un peu.

- Alors ? Pas de baiser tendre, d'étouffants enlacements ? T'as vraiment dû t'éclater.


Andy était très douée pour les reproches. Elle savait les glisser de manière détachée, en plein milieu d'une conversation, conservant un sourire fixé à ses lèvres, figeant un regard amusé sur son interlocuteur. Oui, elle avait l'art et la manière de vous accuser sans vraiment le faire, comme si elle vous pardonnait déjà mais qu'elle tenait à mettre le doigt sur vos péchés.

- Tu sais, je vais finir par me vexer si tu continues à m'oublier ainsi.


La junior s'était mise à faire la moue, telle une enfant cherchant un peu de réconfort, posant des yeux accusateurs sur le jeune homme. Elle s'avança un peu dans la pièce, ses talons aiguilles cherchant les emplacements où se poser, et bientôt l'une de ses mains fit basculer la fenêtre tandis que l'autre approchait une cigarette de ses lèvres.

- Surtout après une absence si... difficile à vivre. Elle avait forcé sur la dimension dramatique de la chose afin de pouvoir mieux en rire. Surtout si tes colosses refusent de me laisser entrer en bas. Ou bien si...

Elle cherchait encore de quoi l'accabler, mais cette fois rien ne vint. Andy se contenta donc, pour cette fois, de hausser les épaules et de se retourner vers son meilleur ami. Le principal problème avec Vince, c'était qu'il était aussi imprévisible qu'elle. Parvenir à surprendre ceux qui étaient supposés lire en eux comme dans un livre ouvert n'était pas un problème. Ce qui l'était, en revanche, c'est que leur relation ne faisait pas exception à la règle, et que la particularité de l'un n'effaçait pas celle de l'autre, bien au contraire. Elle cessa donc de le chercher un instant, et retrouva la douceur qui l'avait habitée un court instant, plus avant.

- Tes vacances, à toi ?
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Vince Cruz

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MessageSujet: Re: cas de force majeure.   cas de force majeure. EmptyJeu 23 Sep - 19:14

    Ce qui venait de se passer était quelque chose de tout à fait normal dans le quotidien de Vince. Les cris, les pleurs, les rires, ou encore les gestes violents, tout ceci servait à combler l'ennui profond dans lequel Vince était avant. Il n'avait pas toujours été cet étudiant fou-fou qui s'amuse à tout prix.

    Andy avait l'habitude de voir Vince se mettre dans des situations pareilles, et elle avait toujours le même type de réactions. A savoir excessive. Mais dans le fond, Vince était touché par tout ça. De la à le montrer ? Absolument pas. La blondasse aussi belle qu'idiote sortit énervée de la pièce et elle ne se garda pas de pousser Andy avant d'atteindre la sortie. Vince n'y avait pas fait attention, trop occupé à chercher LA chaussette manquante. Une fois celle ci trouvée et utilisée, le jeune homme se tourna donc vers sa belle brune avec un sourire franc et sincère. La demoiselle s'adossa à un meuble non loin, quand Vince prit place sur son lit. Sa réponse fut à l'image de sa personne, vive et plaisante. Vince ne put laisser échapper un léger rire. Il répondit sans attendre.

    "Douces chez moi ça veut dire nulles."

    Vince se doutait bien que la jeune homme mentait légerment. Bien sur, Vince lui avait manqué, et bien sur Andy avait énormément manquée à Vince, mais ces deux imbessiles, n'auraient jamais été capable de se le dire directement. La demoiselle fut celle qui aborda ce sujet la première, avec autant de délicatesse que de sous entendus. Elle réclama des enlacades. Ce n'était absolument pas le fort de Monsieur Cruz, mais il fallait bien faire plaisir. Et puis cela lui faisait du bien aussi, il ne fallait pas se leurer. Sans se faire prier, Vince se leva du lit, marcha très doucement vers elle. Il replaca une de ses mèches derrière une oreille, puis il lui caressa doucement le bras avant de lui chuchoter.

    "On s'en tient aux baisers?"

    Vince embrassa alors la jeune femme doucement, sur sa belle joue devenue alors rosée. Il recula alors ensuite légerement, et prit un sourire gras et niais, comme il avait l'habitude de les prendre. Il plaisantait. Enfin, inconsciament il n'avait jamais été aussi sérieux. Elle garda ensuite le ton de la plaisanterie, pour lui glisser discretement un reproche. Oui Vince la zappait assez souvent. Et lui même ne savait pas pourquoi il le faisait. Et puis il n'avait pas envie de jouer à l'hyppocrite et de lui promettre que ça n'arriverait plus, car il savait très bien que tôt ou tard une situation semblable se reproduirait. Il se contenta alors de hausser les épaules avec un petit sourire innocent quand elle faisait une légère moue. Elle était magnifique ainsi. Sans attendre de réponse quelquonque, elle poursuivit évoquant l'instruction qu'avait donné Vince à ses frères de ne laisser rentrer personne. Il hocha alors la tête de haut en bas et répondit.

    "Ouii alors à propos de ça. Pas contre toi hein, je ne voulais simplement que personne n'entre dans la maison. Personne, sauf toi...évidemment !"

    Vince termina sa phrase avec un grand sourire innocent. Elle le questionna ensuite sur ses vacances à lui. Il prit alors le temps de réflechir, leva les yeux au ciel, puis il finit par ouvrir la bouche et dit.

    "Copacabana, Cancun, et autre lieux méxcains."

    Il marqua une pause puis l'air très sérieux il ajouta.

    "Tu savais toi que deux tiers des travestis méxicains sont à Cancun ? Comment tu veux ne pas te tromper au moins une fois après ça!"

    Vince souffla ensuite irrité encore en repensant à tout ça. Il reprit très vite son sourire pour fixer la jeune femme. Il était bien loin de penser ce matin en se levant qu'il passerait un moment avec elle, mais maintenant qu'elle se tenait là devant lui, il n'avait aucune envie de la laisser s'en aller.
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MessageSujet: Re: cas de force majeure.   cas de force majeure. EmptyMar 28 Sep - 1:00

On laissait ressurgir la douleur par le meilleur moyen se présentant à nous. Faire payer à Vince et à son entourage ce qu'il lui faisait inconsciemment subir avait semblé à Andy la meilleure des solutions... Ou surtout, son seul moyen de ne pas sombrer dans une insurmontable folie. Être raisonnable n'était pas vraiment ancré en la tumultueuse jeune femme, mais elle tenait pourtant à garder entre ses mains les rênes usées de la raison. Si elle avait accepté que le Destin puisse échapper à son champ d'action, elle souhaitait tout de même conserver sur lui une maîtrise minime, en refusant de se laisser sombrer face aux obstacles qui entravaient son passage. Andy n'était pas une fille forte. Chaque nouveau combat lui coûtait énormément, laissait s'effriter une part d'elle-même. Sur le coup, c'était quelque chose d'imperceptible, une difficulté un peu plus grande à ôter les draps de dessus elle le matin, à trouver la force d'entamer un projet n'ayant pas existé hier. Vince la brisait, quoiqu'elle dise, quoiqu'elle fasse, qu'importe ses tentatives à rejeter l'emprise qu'il pouvait avoir sur elle.

Elle ne laissait rien paraître, jamais. Ou tout du moins était-ce ce qu'elle essayait de faire, mais il était aisé pour les autres de comprendre le jeu auquel ils s'adonnaient. L'important, c'était qu'aucun des deux ne lisent en l'autre une quelconque réponse, la moindre attente. A moins que ce ne soit justement là toute la tragédie de la relation qui les liait. Et en cet instant, alors qu'il s'amusait de sa réponse et évoquait l'idée qu'il se faisait de la définition du terme douceur employé comme adjectif, Andy prit son rôle très à coeur. Son visage demeura parfaitement impassible, ses yeux rivés sur les siens étaient étonnamment vides, et elle consumait avec lenteur le poison que ses doigts agrippaient. Dire que ses vacances avaient été nulles aurait été un signe d'ingratitude : la deuxième partie de celles-ci auraient enthousiasmé n'importe quel étudiant sur ce campus – hormis les plus coincés d'entre eux. Malgré cela, il y avait encore matière à discussion ; une discussion qu'elle ne souhaitait aucunement avoir avec le principal concerné. La junior attendit donc patiemment que le sujet soit clos. Elle fit bien certainement, du moins était-ce ce à quoi elle songeait dans les premiers temps, alors que des bribes de tendresse émanaient de Cruz, et qu'un baiser était déposé sur sa joue. Un léger rire s'était extirpé d'entre ses lèvres alors qu'il se dégageait et qu'étaient tombées ses paroles aguicheuses.

- Tu testes tes nouvelles techniques de drague sur moi maintenant ?


Sa bonne humeur toute récente s'envola bien vite : le sourire expressément niais du jeune homme lui valut d'être foudroyé du regard par sa meilleure amie. Il venait de gâcher son plaisir. Elle soupira légèrement afin de lui signaler silencieusement qu'il ne changerait jamais, accompagna le tout d'un hochement de tête réprobateur, puis écouta la suite.

- Evidemment... Ce sont sûrement tes frères les imbéciles dans l'histoire, pour ne pas avoir saisi cette nuance ?

Un vague sourire sur les lèvres, et son ton empli d'ironie claquait dans l'air. Elle tira une taffe supplémentaire sur sa cigarette, et observa avec amusement son ami qui se confondait en explications. Dire que tout cela n'était pas bien convaincant serait un euphémisme... Mais après tout, Andy n'était-elle pas successivement trop méfiante et trop naïve ? Si l'un dominait l'autre, le résultat était le même. Après tout, qui pouvait s'estimer suffisamment sur ses gardes dans un monde où vos ennemis pouvaient surgir de toutes parts... C'est ce que ne tarda pas à souligner le fier Président, avec une histoire de travestis dans un coin du Mexique. Le rire de la jeunette se fit entendre à nouveau, venant gaiement se moquer de la victime d'une telle supercherie.

- Non ?! Ca t'apprendra peut-être à regarder d'un peu plus près les filles que tu ramènes...


Un grand sourire sensiblement déformé par une innocence forcée prit place. Elle se rapprocha lentement de sa cible et laissa courir ses doigts sur son torse, jusqu'à ce qu'ils ne soient remonté jusqu'à l'épaule. Une image venait de s'immiscer dans son esprit et elle comptait bien se divertir un peu de cela.

- J'ai appris pour votre soirée... Je suis sûre que l'habit de prêtre te siéra à merveille.
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MessageSujet: Re: cas de force majeure.   cas de force majeure. EmptyMar 5 Oct - 17:31

    Faire rire Andy était une activité que Vince affectionait tout particulièrement. La jeune femme avait un sourire radieux, qui pouvait vous remettre sur selle si vous étiez tombés, en moins d'un instant. Malheureusement Vince ne le voyait pas si souvent que cela. Les raisons ? Ses actes de connards, ou encore le peu de fois où il l'a voyait. Leur relation était vraiment aussi compliquée qu'ambigüe, et il n'y avait pas grand chose à faire pour changer cela. C'était une question de volonté, est ce que Vince souhaitait vraiment que leur relations se simplifie, qu'ils se mettent ensemble et que tout se passer normalement, assurément non. Il avait ce côté sadique, qui faisait que la jeune femme passait souvent de mauvais moments en sa compagnie, en témoignait la scène pas plus vieille de quelques minutes.

    Ce moment de tendresse qui se présenta, fut bref, mais très intéressant, Vince en ressentit même un léger frisson. Quand il se récula la jeune femme n'hésite pas à ironiser lui demandant si il testais ses nouvelles méthodes de drague sur elle. Il esquissa alors un sourire, aussi vicieux que pervers, et se contenta de répondre très simplement.

    "T'aimerais, hein?"

    Le sujet était clos, une provocation de plus à laquelle la jeune femme ne répondrait certainement pas, vu qu'il n'y avait pas vraiment de quoi le faire. Elle était encore à quelques centimètres de lui, et il était indéniable qu'une légère tension sexuelle était présente, comme d'habitude dés qu'une fille était dans la même pièce que Vince. Mais avec Andy c'était décuplé. Mais bizarrement jamais encore Vince ne s'était laissé aller, il y avait un sentiment bien étrange qui l'empêchait de faire quoi que ce soit. Le soupire de la jeune femme suite à la einième remarque du jeune homme, glaça l'ambiance. Vince ne la releva pas cependant. Il se contenta d'innocemment sourire, encore et toujours. Sa réplique n'attira aucune réponse de la part du jeune homme qui se mordit la lèvre inférieure, cela ne servait à rien de parler longtemps de cela. Vince esquiva donc avec aisance cette question pour se concentrer sur une partie beaucoup plus...drôle. La jeune femme se moqua de lui, il l'avait cherché. Après avoir bien ri, elle le réprimanda quelque peu. Vince répondit alors vivemment.

    "Mais y'a de supers chirurgiens là bas, je t'assure, tu n'y vois que du feu ! Enfin jusqu'à ce que je vois sous mes yeux surpris et choqués, un bolide de la taille d'une jambe..."

    Le jeune homme grimaça quelque peu, puis regarda le ciel, faisant mine de se remémorer la scène. Il reprit ensuite rapidement.

    "Peut on parler d'autres choses ? Mauvais souvenirs en fait !"

    Il ressortit ensuite son sourire narquois et tout aussi innocent. La jeune femme caressa ensuite les épaules et le torse du jeune homme, ce qui eut le don de le surprendre. Il arqua alors ses sourcils, avant de fixer la jeune femme, et de reprendre très vite ses esprits. Il la regarda ensuite de haut en bas et rétorqua avec malice.

    "Je te vois bien en catin aussi...Tu me diras ce sera une sortie du vendredi soir banale pour toi..."

    Il poussa ensuite la main de la jeune femme qui trainait sur son épaule et lui sourit avec toutes ses dents. A vrai dire, il avait été perturbé par ce geste. Mais évidemment, loin de lui l'idée de le montrer, alors il jouait, comme d'habitude...
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MessageSujet: Re: cas de force majeure.   cas de force majeure. EmptyJeu 14 Oct - 14:39

La provocation de son ami retentit dans la pièce, laissant se découvrir sur son visage une expression hautaine. Elle se défendait tant bien que mal face à la croissance de sentiments indésirables, et bien entendu, il était loin de l'aider dans cette tâche. Rien n'était jamais simple avec Vince, et il parvenait toujours à tout compliquer, que cela soit volontaire ou non. Andy se contenta donc de répondre silencieusement, usant pour cela des jeux de regard, que cela ne l'intéressait pas le moins du monde – réponse qui, bien entendu, ne contenait pas une once de vérité. Elle aurait tout aussi bien pu dire qu'elle adorerait, de toute manière, il était peu probable que le jeune homme la prenne au sérieux. Il y avait derrière eux tant d'années de non-dits, de plate complicité, et de tensions crevées par tant de manières, hormis sûrement celle qui convenait... Chaque geste était ressenti comme pouvant briser quelque chose, les limites étaient si fines qu'on craignait à chaque instant de les franchir, mais la crainte, et la conviction qu'après plus rien ne serait pareil, la liaient et la tenaient là, inactive, alors que le feu la dévorait.

Le retour à l'anecdote de Vince s'était alors fait de bon cœur, juste après que ses yeux se soient rivés sur le sol, recherchant sous le parquet une échappatoire. Il était rapidement revenu sur le garçon, accompagné d'un sourire sincère où l'on dénotait l'amusement. Andy prit un air sérieux un instant, avant de retrouver l'éclat joyeux qui l'animait.

- D'ailleurs, t'as jamais remarqué qu'il y avait bien plus d'hommes cherchant à devenir femmes que l'inverse ?


Elle était autant machiste que féministe. C'était ainsi la seule manière, selon elle, de parvenir à l'égalité des sexes. Si chacun se bouffait de son côté, la balance ne serait jamais fixée. Elle trouvait avantages et désavantages chez les uns comme chez les autres, bien qu'à vrai dire, le seul... détail la poussant à prendre la défense de ses congénères n'était autre que son amour propre. Vince ne semblait pourtant pas vouloir s'étendre là-dessus, et bien qu'elle ait trouvé cette révélation particulièrement jouissante, elle était prête à le laisser s'échapper, aussi hocha-t-elle les épaules en réponse.

- Je suis déjà étonnée que tu m'en parles, j'aurais pensé que cela faisait partie des choses que tu aurais souhaité enterrer aussitôt passées.

Leurs provocations étaient si nombreuses qu'ils ne pouvaient toutes les relever. Certaines se faufilaient et se perdaient sans avoir trouvé répliques à leur hauteur, ou preuves pour les abattre. C'était ainsi. Elles défilaient, les laissant sur le qui-vive, jouant entre elles, empêchant le rapprochement de ceux qui les prononçait, ou tout du moins, les tenant suffisamment à l'écart. Parfois, comme un peu auparavant, elles décidaient de changer de voie et de leur faire du tort, elles qui étaient de coutume de si grandes alliées.

- Exact. C'en serait presque ennuyeux. On ne peut pas en dire autant de ton futur costume, je soupçonne même qu'il finisse par te brûler la peau...

Un rictus moqueur se dessina aux coins de ses lèvres alors que leurs pupilles s'accrochaient l'une à l'autre. Elle savait pertinemment qu'aux yeux de bien des gens, elle était considérée comme une femme aux mœurs discutables. C'était aussi ce qui fournissait à sa réputation une apparence sulfureuse et intrigante. Elle n'était pourtant pas du genre à coucher avec n'importe qui ; elle choisissait toujours ses proies selon des critères bien précis, elle fixait toujours ses règles au détriment de celui qui partageait sa couche. Andy s'affranchissait d'un système qui ne lui correspondait pas tant bien que mal, elle préservait un cœur qui n'avait déjà de cesse de s'écorcher chaque jour un peu plus.

Elle pu bientôt ressenti un nouveau contact : son meilleur ami venait de retirer sa main de sur son épaule. Elle le fixa un instant, inquisitrice, avant de jeter un coup d'œil au plafond. Un nouveau coup porté, qu'elle dissimulait en souriant largement, à son tour. Rien n'était grave, rien n'avait de sens, on se fuyait, on se retrouvait, sans que cela n'ait de conséquences, sans qu'il n'y ait un prix à payer. C'est ce qu'on aurait voulu croire.

- Voilà que même moi, je n'ai plus l'autorisation de toucher l'inaccessible Vince Cruz...
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Vince Cruz

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MessageSujet: Re: cas de force majeure.   cas de force majeure. EmptySam 30 Oct - 14:27

    Andy & Vince, cela sonnait plutôt bien, on peut même dire que c'était une évidence un peu comme Tic & Tac, ou Hansel & Gretel. Une relation fraternelle, mais tellement plus. Ils se connaissaient depuis combien de temps maintenant ? Des années ? Et depuis tout ce temps ils avaient appris à vivre l'un avec l'autre, sans pouvoir s'en passer. C'était devenu une habitude difficile à perdre, et à vrai dire aucun des deux n'avait envie de passer à autre chose. Néanmoins, il restait quelque chose de malsain dans cette relation. Jamais il ne s'était passé quelque chose, mais c'était toujours à deux doigts d'arriver. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'alchimie était bien grande, et les sentiments bien présents. Mais Vince, d'ordinaire volage, s'était promis de ne pas la toucher. Il ne voulait pas la perdre, et savait, ou supposait, que coucher avec elle ruinerait leur relation. Pourtant il en mourait d'envie. Mais cette envie devait rester cachée, du moins pour le moment. Il ne savait pas trop ce qu'il en était pour la jeune femme, et il ne voulait vraiment pas le savoir. Une appréhension certaine l'habitait quant à l'idée qu'elle pouvait elle aussi ressentir quelque chose.

    La jeune femme se moquait de Vince, qui venait tout juste de faire une révélation plus que douteuse. Il souriait néanmoins en coin, il savait qu'il pouvait lui faire confiance, et après tout, cela restait drôle. Elle lui fit une remarque des plus intéressantes.

    "Que veux tu, faut croire qu'avoir un penis entre les jambes n'est pas si facile ! On est à plaindre nous aussi tu sais..."

    Il sourit à la fin de sa phrase prenant un air innocent. Oh non qu'il n'avait pas à se plaindre. Surtout pas ici à la MVU, tout ce qu'il se passait n'était que plaisir. Et son pénis, l'y aidait d'ailleurs beaucoup, alors pourquoi s'en séparer ?

    Elle lui fit ensuite remarquer qu'elle était surprise de cette confession, Vince ne répondit rien levant juste les yeux au ciel. Maintenant il voulait changer de sujet c'était une évidence. Ils avaient autre chose à faire que de raconter les histoires transexuelles du jeune homme. Deux mois l'un sans l'autre, c'était tout simplement trop.

    Le sujet de la soirée à venir, vint ensuite sur le tapis, comme à son habitude le jeune homme laissa échapper un pic à l'égard de son amie, qui prit les choses à la légere, comme toujours, en lui répondant sur le même ton. Sa remarque eut d'ailleurs le don de faire sourire mister Cruz, qui s'empressa de répondre.

    "Je serais le prêtre le plus stylé de la soirée. J'ai même réecris ma propre bible, je te montrerais ça vaut le détour !"

    Le sourire aux lèvres le jeune homme retira donc la main de la jeune femme, avant de reculer et de s'écrouler sur le lit défait par les ébats effectués quelques minutes avant l'arrivée d'Andy. La jeune femme ironisa alors sur ce geste. Vince dans un premier temps ne répondit pas. Il s'allonga litérallement et fixa le plafond. La jeune femme le rejoint ensuite, et s'allonga près de lui. Il tourna la tête de manière à avoir les yeux fixés dans les siens. Il ouvrit la bouche, mais aucun son ne sortit. Il la referma alors doucement, et se contenta de passer sa main sur la joue de la demoiselle, lui replaçant une mèche. En une seconde il était passé du connard joueur, au sensible amoureux. Une soudaine envie de tendresse, d'expression, vint saisir Vince au plus profond de lui. Impossible de résister, mais il se contenta pourtant de se mourir dans le regard perturbant et perturbé de la jeune Adkins, qui se trouvait être plus belle que jamais.
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