slow dancing in a burning room.

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slow dancing in a burning room.

featuring Julian Walker and Angia Luz Lopez

Commencer une nouvelle année n’avait jamais été excitant aux yeux de Luz. Au contraire, elle trouvait un quelque chose de déprimant et d’énervant dans ce rituel inévitable, alors, comme à chaque fois, elle avait fuit les retrouvailles sur-jouées et autres démonstrations enflammées. Au fond, elle s’en fichait royalement de ce que les autres étudiants avaient fait de leurs vacances, et, sincèrement, la plus grande partie d’entre eux ne lui avait pas du tout manqué. Heureusement, il y avait quelques exceptions et certaines habitudes qu’elle était heureuse de retrouver. Parmi elles on pouvait compter la présence quotidienne et toute particulière de Jules. Lui, ce personnage singulier que ses camarades aimaient qualifier de goujat pervers et emmerdeur, elle avait trouvé chaque raison de l’apprécier, bien loin de se limiter à ses seules prouesses physiques. Ainsi, une fois l’euphorie de cette première journée retombée, c’est tout naturellement qu’elle avait pris la direction de la chambre de Jules. « Devines qui c’est. » dit-elle avec amusement alors qu’elle ouvrait la porte lentement. Comme à son habitude, elle avait frappé deux coups mais était entrée sans attendre l’autorisation de son ami. En pleine nuit, à une heure et trente minutes, elle ne fut pas étonnée de le trouver affalé sur son lit et s’empressa de l’y rejoindre en s'allongeant sur le ventre. « C’est le seul moment à peu près appréciable de cette rentrée. » siffla-t-elle pour le taquiner, entre ironie et véritable satisfaction. Puis elle déposa un tendre baiser au coin de ses lèvres pour le saluer. Enfin, elle continua « Alors, des résolutions, de grands projets pour cette année? » Au fond, elle ne s’intéressait pas vraiment à la réponse, bien plus occupée à attraper son regard, son visage toujours à quelques centimètre du sien. Comme s’il n’y avait pas eu de vacances, comme s’ils ne s’étaient pas quittés, voilà comment Angia Luz aimait retrouver Julian.

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C’est avec soulagement que Julian claqua la porte de sa chambre. Même s’il adorait participer au bizutage des petits nouveaux il y avait un goût de déjà vu dans cette journée qui lui déplaisait. De plus cette dernière année dans ce cycle d’étude avait fait ressurgir bon nombre d’interrogations et il avait été proche, ce matin, de tout lâcher et de partir sur de nouvelles bases. Seulement s’il n’osait pas, c’est qu’il avait toujours la trouille de ce que pourrait penser sa famille. Leur empreinte restait fermement ancrée en lui. Se courbant en deux il retira ses baskets et en renifla l’intérieur d’un geste machinal avant de les balancer le plus loin possible de lui avec une mine de dégoût. Il n’avait pas de « colocataire » cette année, comme les précédentes, et cet état de fait le satisfaisait. Personne n’était prêt à le supporter plus de deux nuits de toute façon. Il se laissa tomber sur son lit avec un soupir de soulagement, alluma un joint, et de sa main libre parcouru son abdomen avec nonchalance. Il avait l’impression que cette fois, tout débutait sous le signe de la nouveauté et une certaine fébrilité s’emparait de lui sans qu’il sache dans quoi utiliser toute cette énergie.

Il abandonna son mégot juste au moment où l’on frappait à sa porte. Il eut tout juste le temps de se redresser quand il vit apparaître dans le chambranle un magnifique spécimen d’exotisme, dont il connaissait chaque centimètre carré de peau. Elle était… Il n’aurait su dire ce qu’elle était vraiment et vaincu par le manque de mots il se laissa retomber dans les draps tandis qu’elle montait, féline, à ses côtés.

« Et encore je ne t’ai pas touchée. » fit-il avec une pointe d’arrogance, tandis que son sourire s’agrandissait graduellement. Ses paupières se fermèrent de plaisir quand elle le bécota et il la détailla, les yeux mi-clos, cherchant ce que ces deux mois avaient pu changer chez elle. Mais il ne décela rien.

« J’ai prévu de faire pire que l’année dernière. Ou mieux. Ca dépend de quel point de vue on se place. Je crois bien que mon père va me faire exorciser. » Ricana-t-il, en même temps qu’il se déplaçait pour venir se coller contre elle et nicher son visage contre sa poitrine. Il déposa ses lèvres à la naissance de sa gorge, avec douceur.

« Et toi dis moi, comment as-tu survécu loin de moi ? »

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« J’ai prévu de faire pire que l’année dernière. Ou mieux. Ca dépend de quel point de vue on se place. Je crois bien que mon père va me faire exorciser. » Angia Luz pouffa en imaginant la scène, parce que, au fond, elle savait que sa famille en aurait sans doute été capable. Aussitôt, elle ouvrit la bouche pour répondre mais au lieu de mots censés et articulés, elle n’échappa qu’un soupir surpris et satisfait à la fois. Jules venait de déposer ses lèvres à la naissance de sa poitrine, comme il en avait l’habitude, comme il le faisait si bien, comme elle adorait. « Et toi dis moi, comment as-tu survécu loin de moi ? » Poursuivit-il. La métissée ne répondit pas de suite, elle bascula d’abord sur le flan pour se rapprocher de lui, mais aussi pour offrir sa peau sucrée aux lèvres du jeune homme. « J’ai survécu difficilement… Mais je me suis consolée en me disant tu nous ferais un remake de l’exorciste cette année. Si prêtre il y a, je veux au moins que tu nous descende un escalier sur les mains! » S’amusa-t-elle. Puis, naturellement, ses doigts vinrent jouer avec les cheveux bruns du jeune homme, un geste plus intimiste qu’amusant. « Tes cheveux ont poussé. » remarqua-t-elle en faisant la moue mais sur un ton tellement lointain que sa remarque en demeurait dénuée d’importance, comme lancée au hasard, sortie des tréfonds de son esprit. Que ses cheveux soient longs ou courts, il restait Julian Walker le terrible, celui qui, dans toute sa singularité, s’était révélé être le partenaire idéal pour une Angia souvent difficile à cerner. Second acteur d’une relation qui au fond n’en portait que le nom, Jules avait ce charme désintéressé et ténébreux de ces hommes que rien ne semble atteindre. Mais, quand dans leur cocon brûlant il devenait doux et fasciné, il donnait à Luz l’impression d’être spéciale. « Enfin bref. C’en est finit de la survie maintenant. Dit-elle en retrouvant son entrain. Il ne me manque plus qu’un espèce d’électrochoc pour revenir définitivement à la vie…. Tu dois bien avoir une idée. » souffla-t-elle avec une pointe de provocation dans la voix alors que ses yeux noirs dévoraient Jules.

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Ses lèvres plaquées contre sa peau chaude se contentèrent d’esquisser un sourire alors qu’il essayait de ne pas se laisser gagner à la mélancolie face à tel état de fait. Beaucoup auraient jugé que Julian exagérait les traits de ses parents mais tel n’était pas le cas. Plus jeune il avait essayé de se conformer à leur vision des choses mais n’en avait jamais été facilité, l’exigence était toujours poussée plus loin. Aussi avait-il décidé de partir à contrepied et de faire ce qui lui chantait, puisque quelles que soient ses actions, elle ne satisfaisait pas. Il en avait gagné une certaine sérénité, mais s’était aussi attiré la foudre de son paternel. C’était le poids de toute une famille qui pesait sur ses épaules et il ne se sentait pas taillé pour ça.

Il enfouit son visage dans la poitrine voluptueuse de son amante tandis qu’elle jouait avec ses cheveux, son regard voilé par des mèches devenues trop longues. Cet été avait marqué un nouveau pas dans sa vie, mais il ne souhaitait pas s’appesantir dessus.

« Des idées j’en ai des tas. » fit-il en se redressant puis attrapant les cuisses de la jeune femme pour se placer entre et la fixer de toute sa hauteur. Les battements de son cœur attrapèrent un rythme effréné, comme un cheval au galop, et un coup de fouet le saisit au bas des reins. Elle était splendide, avec sa peau couleur caramel et son regard désarmant. Comme un chien fou il laissa sa langue jouer sur sa lèvre inférieure alors qu’il ne perdait pas une miette du spectacle qui lui était offert, puis ses mains prirent possession de ce qui lui était du, à la fois avec brusquerie et douceur. Ses lèvres la dévorait à nouveau, il s’acharnait sur des vêtements qu’il trouvait de trop jusqu’à ce que…

« Hey Jules ! Magne-toi ! Y a une fête à… euh… oops ! » Brailla une bande d’adolescent lourdement chargée de bières.
« DEHORS ! » Fit Julian en bondissant du lit pour les pousser vers l’extérieur et refermer la porte derrière eux. Il la verrouilla puis se retourna pour s’y adosser, son regard pétillant de malice fixé Angia.

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Luz l’avait laissé faire sans broncher. Aussi caractérielle et indépendante se voulait-elle, la belle pliait facilement sous les mains fermes d’un homme qui savait prendre le contrôle, d’autant plus quand elle mourrait d’envie de le sentir posséder son corps. Alors, maintenant sur le dos, elle se contenta de faire glisser ses mains le long des bras de Jules qu’elle ne lâchait plus du regard. A cet instant, les mots auraient été dérisoires et maladroits face l’échange silencieux mais intense qui transcendait les deux amants. La respiration de la métissée lui jouait des tours et tandis que son cœur poursuivait une course effrénée, elle le sentait battre partout, jusqu’à ce qu’il manque finalement un battement, surpris par l’intrusion indélicate d’une bande de jeunes alcoolisés. Jules réagit bien plus rapidement que Luz, cette dernière restée allongée sur le lit, bien peu farouche et moins gênée encore par la situation. « Je pense que tu vas en entendre parler demain … » rit-elle en se redressant finalement. Puis elle se hissa sur ses deux jambes pour avancer jusqu’à Julian, ondulant avec élégance et lascivité. « On faisait quoi déjà… Demanda-t-elle sans lui laisser le temps de répondre. Ha, oui. » Et, lentement, elle fit tomber les bretelles de son soutient gorge, seul vestige des vêtements qui couvraient le haut de son corps. Son être tout entier criait son désir pour Jules, du moins, jusqu’à son visage ne s’allume de cette lueur joueuse et imprévisible. « Quoi que … Je me demande si j’ai pas envie d’aller faire un saut à cette fête finalement. » siffla-t-elle en approchant son visage du sien, frôlant ses lèvres avec gourmandise, souriant discrètement. Avec Angia, tout tournait souvent autour du jeu et de la provocation, mais, sans changer ses habitudes, les choses prenaient une dimension tout à fait réelle quand il s'agissait de Julian. Elle s'amusait, le désirait, le provoquait, l'adorait, le repoussait et l'attirait. Tout ce manège restait pourtant terriblement naturel, fusionnel.

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« Quand il s’agit de toi les rumeurs les plus folles courent… » S’amusa-t-il, sachant qu’elle captivait bien des hommes mais que peu étaient capables de la dompter. Elle avait un caractère totalement imprévisible et c’était ce qu’il aimait chez elle, ne jamais savoir ce qu’elle avait dans la tête alors qu’il lisait dans les pensées des autres avec une facilité déconcertante.

Il retint ensuite son souffle, alors qu’elle avançait vers lui avec la même agilité qu’un félin. Il y avait quelque chose de totalement déroutant chez elle qui l’avait toujours tenu en haleine. Soufflé il écarquilla les yeux et sentit une boule se former dans sa gorge tandis qu’elle se dénudait face à lui, lui offrant les délices mordorés de sa peau caramel. Tout son corps avait envie de la toucher mais il essayait de conserver sa nonchalance en lui opposant un sourire amusé. A l’intérieur de lui c’était pourtant une tempête qui s’était déchaînée.

Il posa ses mains avec délicatesse sur le nivelé de ses hanches, suivant le mouvement de ses lèvres qui le frôlait tout en essayant de ne pas céder à l’irrésistible attraction qu’elles provoquaient. Il adorait les sentir se poser sur lui et rien qu’à cette idée une série de frissons dégringola de sa colonne vertébrale.

« Si tu veux je t’invite à danser mais on est pas obligés de sortir pour ça. » souffla-t-il alors que ses lèvres suivaient le tracé de ses épaules sans jamais les frôler. Il affermit sa prise sur sa hanche et la ramena contre lui, étouffant une plainte quand sa poitrine nue effleura son torse. Puis il l’entraîna dans un slow ardent alors que sa respiration se faisait hachée en même temps que son désir devenait évident. Mais plus il la tenait contre lui et plus ses doigts glissaient avec tendresse sur sa peau et il finit par la prendre vraiment dans ses bras et enfouir son visage au creux de sa nuque.