good to see you • (r).

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❝GOOD TO SEE YOU.❞

Assise au volant de sa mini Cooper noir, les cheveux légèrement au vent d’un temps ensoleillé et chaleureux en température, la jeune américaine avait décidé de se rendre à la librairie, lieu de prédilection pour cette universitaire - en arts dramatiques - et libraire de métier a mi temps lorsqu‘elle ne bossait pas au garage de son frère. Un lieu où elle et ses pensées intérieures avaient pris le plaisir de se retrouver. Il était vrai que ces derniers temps, elle se renfermait un peu plus sur elle-même, à croire qu’elle n’avait aucunement l’envie de profiter du monde. Non c’était juste qu’elle ne trouvait pas le temps de satisfaire tout le monde, et puis qui pouvait l’en blâmer en vue des circonstances actuelles. Poussant les portes de la petite librairie de la ville, la brunette se dirigea rapidement vers le dernier bouquin qu’elle désirait lire depuis un bon bout de temps déjà. En toute vérité il s’agissait de celui de sa figure maternelle. Cette dernière ayant reprit récemment contact avec ses propres enfants, avait demandée a ce que sa cadette parcours de ces yeux l’ensemble de ses écrits. Acte qu’elle avait tout bonnement refusé dans un premier temps, puis qui avait pivoté dans une autre direction en fin de compte. Replaçant son sac en bandoulière sur son épaule, Campbell en profita pour lire rapidement la préface qu’avait rédigée sa génitrice, et comme elle le lui avait dit son prénom y figurait bien à l’intérieur. Elle ne savait pas vraiment si cela pouvait prouver le début d’un nouveau départ, mais par curiosité et surtout pour ne rien regretter, elle se prêterait au jeu de lire son ouvrage. Elle referma d’un geste rapide le livre et prit la direction du comptoir de caisse pour régler son achat. La matinée avait commencée de manière tout à fait calme et reposante, et bien que la rentrée avait reprise depuis quelques temps, Bells se complaisait à croire que tous les jours seraient ainsi. Il ne fallait guère se leurrer et de toute façon ce n’était pas son genre, mais c’était néanmoins agréable de le penser. Marchant d’un pas tranquille vers la cours extérieure du domaine scolaire, la Caldwell mit sa main en visière histoire de voir qui était présent sur la pelouse verte et fertile en couleur. Apparemment personne de sa connaissance, elle haussa les épaules tout esquissant un sourire aux commissures de ses lèvres et s’installa à l’ombre d’un chêne. Dos callé contre l’arbre fortement centenaire l’universitaire en arts dramatiques, replaça ses lunettes de vue sur le bout de son nez, et plongea dans une lecture attentive du manuscrit qu’elle venait d’acheter. Ce dernier reposant sur ses genoux, elle tournait au fil du temps les pages, d’un air concentré et studieuse une habitude coutumière lorsqu’on la connaissait. Une légère brise de fin d’été vint jouer dans sa chevelure d’un brun soutenu, puis la sonnerie de son cellulaire retentit. Le saisissant à la va vite au fond de son sac, elle en décrocha sans prendre la peine de regarder l’expéditeur de l’appel. « T’es compliquée à joindre Bells ! ». Cette réflexion purement fraternelle avait le don de la faire rire. « On ne refait pas les bonnes vieilles habitudes ! ». Lui avait elle dit d’une intonation rieuse tout en cornant quelques peu la page de bouquin en cours. Son frangin ronchonna face à sa réaction et lui demanda si elle pouvait passer en fin de soirée pour venir l’aider au garage car il croulait sous les demandes. A croire que la mécanique et les motos étaient des passions héréditaires chez les Caldwell. Elle lui promit d’être présente en fin de journée, car elle avait un cours de sport à dispenser auparavant. La douce raccrocha tout en secouant son visage d’un air amusé, en attendant que sa meilleure amie arrive à l’heure qu’elles c’étaient fixés un peu plutôt dans la journée d’hier.

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« Idiot. Feignasse. Coincé. Demeurée. Tête à claque… Ça devient ridicule ! » D’un signe de la main Sam avait mit fin à cette petite confrontation pour le moins captivante, Becca avait souvent du mal à l’entraîner dans ses petits délires insensés mais les rares fois où elle y arrivait, elle avait tendance à en profiter au maximum. Dans un soupir d’exaspération et un regard de pur agacement le jumeau avait fait un pas en arrière, se dirigeant ainsi vers la sortie de la chambre. « Je n’arrive pas à croire que tu m’aies fait venir jusqu’ici simplement pour pouvoir m’insulter. » Un sourire narquois s’était emparé du visage de la jeune fille, elle gloussa de façon peu audible et s’approcha de son frère qui semblait à deux doigts d’un claquement de porte. « J’avais besoin de toi avec une de mes valises mais le temps que tu arrives je m’en étais sortie seule. Je n’y peux rien si tu es d’une lenteur abusive. » Sammy remua la tête en signe de découragement. Le moins qu’on pouvait dire était qu’il endurait plutôt bien les blagues de mauvais goût de sa sœur jumelle, néanmoins ce n’était pas toujours voulu, comme cette fois-ci. Fatigué de perdre d’avantage de temps à endurer ses idioties, il l’avait détourné pour rejoindre le cadre de la porte d’un pas pressant « Je dois aller en cours. » Sans laisser de répit à Becca, il avait disparu au détour de la porte, la claquant sur son passage. La blonde pour sa part hocha indifféremment les épaules, elle savait très bien qu’il ne lui en voudrait pas encore la prochaine fois qu’ils se verraient, ça avait toujours été pareil entre eux, et de toute façon elle n’y pouvait pas grand-chose pour l’instant. S’emparant de la petite valise et de l’unique carton restant sur son lit, elle dévala les escaliers bien que déstabilisée à plusieurs reprises par le poids de ce qu’était le reste de ses affaires. Aujourd’hui allait être le dernier aller-retour qu’elle ferait entre la maison familiale et sa chambre sur le Campus, il lui avait fallut bien plus de temps que nécessaire pour en finir, préférant squatter chez ses parents encore pour quelques jours, espérant naïvement voir perdurer ce sentiment de vacances pour encore un moment. Néanmoins ce n’était pas très pratique une fois les cours commencés, elle avait donc décidé de ré-emménager, évidemment avec trois fois plus d’affaires qu’avant. Elle était ce genre de personne à ne rien jeter, gardant tout et n’importe quoi certes, mais le transportant aussi où qu’elle allait. On n’aurait pas pu s’étonner de voir son ancienne tenue de cheerleader au lycée dans un de ses cartons. La jeune Callahan s’était pressée de déposer le reste des cartons dans un petit coin de sa résidence universitaire, et des suites d’une douche avait pris le la direction de la cours extérieur du Campus. Elle devait avoir un sérieux retard mais ne se pressait pas pour autant, déambulant tranquillement sur son chemin, appréciant le soleil qui rosait ses joues, le léger souffle qui soulevait ses cheveux blonds ondulés, le doux bruissement qui provenait de la fontaine non loin d’elle. Un sourire plaisant étirait ses lèvres tandis que ses yeux erraient de ci de là dans la verdure qu’elle apercevait désormais et sur laquelle elle ne tarda à déboucher. Quand la silhouette de son amie lui parut à l’ombre elle accéléra le pas, s’agrippant à son sac pour le maintenir en place. « Billy ! » lui cria-t-elle dans l’espoir d’attirer son attention. Arrivée sous le chêne, elle se baissa pour serrer maladroitement son amie dans les bras le temps d’une seconde puis s’affala face à elle dans un souffle audible, déposant ainsi son sac et ne manquant pas de salir son bermuda blanc qui venait à peine de sortir de la machine. Elle la regarda enfin, sans chercher à cacher son ravissement. « Tu as l’air en forme ! » elle marqua une très courte pause « Comment te sens-tu ? » Becca essaya tant bien que mal de se mettre à l’aise, se déplaçant à l’ombre et s’asseyant en tailleur. Elle jeta un petit coup d’œil rapide au livre posé sur les genoux de la belle brune, sans grande surprise « Toujours le nez plongé dans tes bouquins à ce que je vois. » Malgré ce qu’on pouvait penser, ce n’était pas une complainte car au bout d’un moment elle s’était habituée au côté rat de bibliothèque de sa meilleure amie mais ça ne l’empêchait pas de la narguer avec dés qu’elle pouvait, elle qui avait une sainte horreur de tout ce qui touchait à la littérature, les seuls romans qui aient jamais attirés son attention étaient ceux que son professeur au lycée l’obligeait à lire en échange d’une moyenne acceptable, et encore elle le faisait à contre cœur. Jamais Ô grand jamais elle n’avait été emballé par une quelconque histoire, surtout celles étudiés au lycée. Becks s’empara du livre en question, le survolant distraitement du regard pour relever la tête au bout d’une fraction de seconde « C’est quoi ? » Elle n’avait évidemment lu qu’une partie du titre, sans doute pas le nom de l’autre et n’avait retenu que l’illustration – pas spécialement intéressant d’ailleurs.

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Lorsqu’elle était devant un bouquin, il était rare de ne pas la voir sans ses lunettes de vue, et lorsqu’elle était plongée en pleine lecture, il n’en demeurait pas moins qu’elle était la plupart du temps concentrée sur les moindres mots. Pour autant, l’appel soudain mais prévoyant de son lien fraternel l’avait complètement emmenée vers d’autres pensées, notamment le rendez vous qu’elle avait avec sa meilleure amie. Elle jeta un regard furtif sur le campus verdoyant, mais ne semblait indiquer sa présence. Elle haussa les épaules, et retourna à sa lecture personnelle. Plus elle parcourait les pages du manuscrit de sa dite figure maternelle, plus elle comprenait qu’au fond elle n’avait pas tellement changé. Quelques peu dépitée par le bouquin en lui-même, elle le ferma au même instant elle entendit l’appellation du surnom que lui avait donné son amie, mais aussi son opposé en caractère. Derechef elle leva ses prunelles marron et esquissa un sourire sincère aux commissures de ses lèvres. « Billy ! ». Becca s’approcha de la Caldwell qui la serra maladroitement dans ses bras à son tour. « Tiens voila, la meilleure ! ». Lui dit elle ravit de la voir. A première vue, elle semblait essoufflée mais cependant toujours égale à elle-même. Une fois installer face à face, Campbell fronça légèrement les sourcils désireuse de voir que la blondinette aussi de bonheur de d’habitude. « Tu as l’air en forme ! Comment te sens-tu ? ». Hochant amusément la tête, Bells ne put s’empêcher de remarquer l’œillade furtive que son amie jeta au livre, elle esquissa un sourire discret et commença d’une voix sérieuse et sincère. « Bien ! Ca va comme toujours dans le meilleur des mondes possibles. ». Il était important pour la jeune américaine de ne faire comme si de rien était. D’accord, elle avait quelques soucis de santé importants, et d’accord elle ne prenait pas de traitement en cours, mais ce n’était une raison pour en divulguer l’information. « Et toi dis moi, comment tu te portes ma grande ? ». Lui avait elle dit pour détourner habilement le sujet. Du moins elle essayait tant bien que mal de s’en persuader du mieux possible. Becca avait un certain instinct pour les mystères et leurs découvertes, mais elle avait plutôt bien maintenue la conversation jusque maintenant. Elles avaient beau être très proches, différentes sur plusieurs plans et domaines (…) leur relation amicale avait toujours permis une entente des plus complémentaires. Alors qu’elle allait continuer dans sa réflexion, son interlocutrice la devança quelques peu. « Toujours le nez plongé dans tes bouquins à ce que je vois. ». Il était vrai que ce genre de remarque était certainement celle qu’elle avait le plus entendu depuis qu’elle était en âge de lire un bouquin, et cela l’avait poursuivit jusque sur les bancs de l’université du Michigan. Cependant, elle avait toujours pris ses observations lancées comme des affectations mélioratives ni plus, ni moins. C’était dans son tempérament et sa manière de tous les de vivre au quotidien. Après tout en ayant une mère écrivain, elle avait de quoi porter très haut les valeurs de la littérature. La Caldwell secoua son visage une fois de plus amusée par la tournure de la discussion et répliqua en un sourire. « Ouais, j’ai vraiment l’impression que je ne me referais jamais. Seulement pour une fois ce n’est pas ce qu’on peut réellement appeler un livre passionnant. ». Dès lors, elle leva les yeux au ciel, et en profita pour le ranger dans son sac à bandoulière lorsque la Callahan en possession à son tour. « C’est quoi ? ». La questionna la jolie blonde d’un air quelques peu distrait. Campbell enleva ses lunettes de vue, passa sa main dans sa chevelure légèrement ondulée et soupira. « Pas un grand chef d’œuvre, juste le dernier manuscrit publié de ma mère, elle tenait à ce que j’en prenne connaissance mais c’est tout … ». Plissa quelques secondes les yeux, la brune préféra bifurquer sur un autre sujet de conversation. « Et dis moi, on ne te voit pas souvent ces derniers temps ? ». Lui demanda-t-elle, une expression narquoise et un peu curieuse accrochée à ses traits.