Sujet: The sound of missing you (HYDE) Ven 1 Oct - 18:44
tsouri & lipslikemorphine
Je déambule dans la boîte de nuit. La déchéance journalière se débat, violente et incontrôlable à travers les murs. Elle frôle nos êtres et nous enferme dans le foyer de l’enfer. Les corps enlacés suivent le rythme sourd d’une musique inconnue. Ils se meuvent sur le son des percutions. Le sol tremble et en chœur ils continuent de sauter comme s’ils voulaient tomber plus bas encore, dans le néant. Je sens les murs qui nous enferment vibrer sous le rythme sépulcral de la musique. Une impression de vertige véhicule dans l’air. On se sent compresser, comprimer, claustrer dans une déchéance sans lendemain. Le vice trône resplendissant dans la nébulosité de la boîte de nuit.
"Un dernier verre Milow ?" me propose Logan en me tendant une nouvelle vodka orange. D'un mouvement de tête je lui indique que non, déjà assez éméché, je n'avais pas besoin de plus. Malgré ma réponse, il insiste en me répondant "Voyons, ne fait pas ta fillette !" Sa provocation ne changeait rien à mes gestes. Je restais en mutisme, je complais de rien, belgicisme vers l’indéfini. Assit sur un tabouret près du bar, j'examine cette masse informe se mouvoir. Ils ne semblent être plus que des cadavres animés dans une boîte à débauche. Sur leur visage flotte un sourire commun, un leurre qui se mourra au crépuscule. Dans la drogue et l’alcool, ils recherchent un fragment de bonheur. Bonheur putréfié, égaré. Un hédonisme mondain, ils prônent. D’une indifférence grossière, je regarde l’abaissement de l’espèce humaine. Médiocrité et prosaïsme déguisent leur peur. J’ose me juger supérieur à cette masse burlesque errant dans l’obscurantisme. L’exquise froideur de mon âme me rend différent, et cette altérité sait me guider aux enfers. La véracité est que comme Faust avant moi, j’ai délivré au Diable, les derniers souffle d’un cœur cruel, juste pour goûter à ce sentiment de cordialité qui se danse sur les lèvres d’une femme. L’homme amadoué par le désir d’une femme interdite, tuera son âme néfaste pour la tanguer dans l’eau trouble de l’attrait. « FIND YOUR LOVE » crie le DJ, pour annoncer le titre de la chanson. En un bruit sourd la foule crie pour ovationner ce choix. Moi, je dégueule face à la facilité des sentiments. L’amour, le mot m’écorche et m’éreinte. Il ne trône que stupre et paillardise.
"Eh Milow c'est pas la petite Hyde là bas ?" me demande Logan en me donnant un coup de coude pour me sortir de mes pensées. En effet dans le fond de la pièce j'aperçois ce corps que j'ai détruit et que je reconnaissais parmi tous. La simple vue de cette femme tue la source du mal, c'est deux ventricules suffoquant. "oui c'est elle. Je te laisse, j'ai à faire" Je ne savais pas pourquoi j'allais à sa rencontre alors que je devinais déjà sa réaction : elle aller me fuir encore une fois sans que je puisse savoir pourquoi. C'était comme ça depuis quelques semaines. Dès que Hyde me voyait, elle me fuyait sans me donner d'explication. "Tu as l'intention de fuir aujourd'hui ou pas ?" lui demande-je alors qu'elle me tourne encore le dos. Ce soir j'étais déterminé à entendre raison, à comprendre son comportement.
Invité Invité
Sujet: Re: The sound of missing you (HYDE) Dim 3 Oct - 8:27
Tout arrive à qui sait attendre, ce proverbe vieux comme le monde était fort bien connu de tous, mais surtout a ceux qui désiraient l’entendre. Certains le gardaient en mémoire profondément enfoui au fond de leurs pensées extrêmes et d’autres le gardait toujours à l’esprit en attente d’un énième miracle impossible. Vivre d’illusions chimériques n’avaient rien de gratifiant et cela trompait votre vérité, si vous en possédiez une. Le souvenir était le premier chemin à prendre pour découvrir le fatalisme de la vie, et l’horreur était la succession du chemin. L’existence n’était pas une fin en soi indirectement, mais directement elle le demeurait car les humains finiraient tous de la même façon à mourir les uns après les autres, et feront l’objet du célèbre jugement dernier énoncé dans le livre pieux et légendaire de la Bible. Un ouvrage bien trop idolâtré pour son contenu dont on ignorerait presque toutes les réelles aventures. Pourquoi s’attarder sur une existence dont elle ne voulait aucunement bénéficier ? Elle attendait longuement que la mort vienne frapper au son geste, mais le destin ne voulait pas encore de sa présence, à croire que cette magnifique blonde était bien trop précieuse pour ce monde fou et cupide. Passant une main dans sa chevelure d’un blond vénitien, la jeune femme s’aventura un peu plus dans la boite de nuit qui bordait les coins de l’université où elle étudiait. Elle n’avait pas vraiment montrée une envie particulière de s’amuser en cette soirée, non pas le moins du monde mais pour tromper son monde sur ses pensées intérieures, elle se devait de se montrer comme si tout roulait comme sur des roulettes. Si l’existence demeurait si facile à cette métaphore, elle vivrait sans doute sous un angle fort mélioratif, mais il ne fallait pas rêver ! « Hyde tu veux un verre ? ». Lui demanda l’une de ses amies d’enfance, une intonation forte ambitieuse dans la voix. La dénommée Hyde la considéra d’un fin sourire et hocha la tête d’un air las. « Pourquoi pas, je vais allez nous en chercher je crois que ton rendez vous est arrivé … ». Lui dit-elle en désignant le jeune homme d’un signe de tête. « T’es certaine ça ne te gènes pas ? ». « Si je me propose c’est que c’est bon, allez file ! ». La Archdeacon la toisa quelques secondes avant de tourner le dos vers le bar du fond où elle pourrait boire un verre. Elle s’approcha du comptoir, s’accouda légèrement sur ce dernier et commanda une bière. Très sexy pour une demoiselle, mais cela faisait bien longtemps qu’elle ne faisait plus attention à tien sur son image. Elle observait la foule des étudiants qui dansaient les uns contre les autres à la recherche de la folie intérieure et de la perfection du désastre. Le désastre, elle en connaissait le terme par cœur et plus quiconque. Elle appréciait de frôler du bout de ses doigts, mais à souffrir dans des conditions inattendues comme il y a quelques semaines, elle avait bien du mal à remonter en surface. Les poupées de porcelaine n’ont juste qu’à demeuraient belles et se taire, quand à elle, elle devait juste d’être prise de défis et de le lier au silence du souvenir antérieur. « Voila pour toi ma grande ! ». La voix quelques peu rauque du barman la sortie de sa songerie passagère, et elle posa son regard azuréen sur le jeune homme qu’elle ne connaissait que trop bien. « Merci Adam. ». Tout en esquissant un léger sourire aux commissures de ses lèvres, elle but une petite gorgée de sa boisson. « Ca fait un petit moment qu’on ne t’a pas vue dans les parages ma belle, j’ai des nouvelles par le biais de ton frère mais sans plus. ». Ils étaient autrefois meilleurs amis, mais depuis que son frère étudiait, l’histoire était toute autre. « Il bosse pas mal c’est difficile de le croiser par hasard. Quand à moi c’est pareil, les cours & le boulot c’est un peu plus rude que d’habitude. ». « Exactement, en tout cas ça fait vraiment plaisir de te voir ma belle ! Bon je reviens. ». Hyde le regarda s’afférer ailleurs dû à son travail et se tourna quelques peu pour visionner qui peuplait la boite de nuit. Cette dernière fourmillait de monde comme à l’accoutumée comme tant d’autres fois, à la différence que cette fois ci elle tentait de repérer une personne en particulier afin de ne pas croiser son chemin. Hors dans cet endroit elle favorisait le contact, elle en était certaine d’avance. Main entourant le verre, elle baissa de nouveau le regard sur le bord du comptoir et plissa les prunelles quelques instants. Instant qui fut écourté par le son d’une voix coutumière à son oreille, celle qu’elle tentait de fuir comme la peste, mais aussi raisonnée en elle comme la tentation du démon. « Tu as l’attention de fuir aujourd’hui ou pas ? ». Dès lors, elle rouvrit automatiquement les yeux, pouvant sentir son souffle jouer dans son cou. Elle respira doucement, et répliqua d’un air plus ou moins détendu. « Qui dit que je te fuis ?! ». Elle se retourna légèrement, le regard rivait sur la foule qui envahissait la piste de danse. Tout le travail pour se raisonner demeurait encore présent dans son esprit et elle ne lâchera pas prise maintenant. Elle avait le cœur haletant par le stress de la situation violente de la dernière fois où ils c’étaient croisés. Elle n’avait qu’une envie sortir au plus vite de cette impasse.
The sound of missing you (HYDE)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum