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 Read across my thoughts ♣ AMADEO

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MessageSujet: Read across my thoughts ♣ AMADEO    Read across my thoughts ♣ AMADEO  EmptyDim 10 Oct - 11:58

Read across my thoughts ♣ AMADEO  29n9uzl Read across my thoughts ♣ AMADEO  Haylo10
Hermeline & Amadeo
« You're so mysterious »


      Comment ma mère pouvait-elle me mentir aussi bien ? Je l'avais cru pendant ces tas d'années, lorsqu'elle me disait n'avoir aimé que mon père , et ne penser encore constamment qu'à lui. Je l'ai aussi cru en ce qui concernait mon frère : Elle me disait qu'il était parti sans raisons apparentes. Tout ça était bel et bien erroné puisque ma mère avait un nouveau copain depuis 5 bonnes années, et mon frère avait semblé essayer de me contacter sans que ça aboutisse. J'avais une profonde et intense envie de prendre les 100 euros cumulés des 3 derniers mois – argent mis de côté – pour me racheter une dépendance à la cigarette. Ma mère ne m'avait jamais fait de mal autre que psychologiquement. Quand j'étais petite, elle accentuait mes complexes pour soi-disant me rendre plus jolie à ses yeux. Elle me reprochait d'avoir un visage trop rond – qui en passant était de la forme du visage à mon père – et voulait que j'aille au chirurgien esthétique à mes 16 ans. Est-ce possible d'avoir une mère aussi égoïste et déterminée ? Oui, surtout quand celle-ci se fait de foutues injections de bottox tous les mois pour ne pas faire son âge. Mais pourquoi ne tout simplement pas assumer le vieillissement...
      J'avais reçu ses deux informations de ma tante, en qui j'avais le moins confiance . Comme quoi . J'entends cette satanée voix qui me dis : «  Les apparences sont trompeuses Hermy ! » Et ce à chaque fois que j'ai tort.

      L'impertinence d'une jeune fille venait d'outrer madame Crockies. Madame Crockies était la dame que je croisais tous les quatre matins lorsque je me dirigeais vers le café. Elle m'interpellais à chaque fois comme si l'on se connaissait depuis une éternité, et elle me remontait les bretelles pour des futilités : Un jour je ne marchais pas sur le trottoir, l'autre j'étais soi-disant en train de sécher les cours … Avec cette vieille femme, il y avait toujours un problème quelque part à résoudre. Peut-être était-ce sa façon de se rendre utile qui sait ? En tout les cas, ce n'était pas moi qu'elle avait pris pour proie cette fois. Et je m'en portais mieux ainsi. Pour en revenir à nos affaires … Je venais de donner rendez-vous à Amadeo. Oui cet homme qui fait partie d'une confrérie, cet homme avec qui j'avais tenté plusieurs approches sans rien au final et surtout cet homme qui me surprotège, chose complètement incompréhensible et irritante. Pourquoi irritante ? Parce que je n'arrivais pas à déchiffrer ce qu'il désirait. Il me lance des signes totalement contradictoires à chaque fois. Voilà ce que je déteste chez lui; peut-être la seule d'ailleurs. Ses qualités ? Il en a tellement que je ne pourrais les énumérer. Enfin, je ne suis pas venue pour faire un décompte de ce qui m'attire chez lui, mais juste pour pouvoir passer un bon moment entres amis.

      Avant de passer le seuil du café, je vis au loin un camarade de classe. Il était venu lui aussi prendre un café avec une amie, et à en conclure par son sourire, il allait concrétiser. On parla des devoirs à rendre pour le lendemain, ce qui démoralisa un peu les troupes , et on en resta là. Je ne parlais pas plus que ça avec lui, mais au moins c'était sincère et sans complexité. Aucuns sous-entendus tordus, aucunes paroles maladroites. J'allais donc m'installer sur une banquette, et voyant arriver une serveuse, je l'informa que j'attendais quelqu'un. Je jeta un coup d'oeil rapide à ma montre. En fait, je n'avais même pas regardé l'heure. C'était pour faire comme toute les personnes qui attendent quelqu'un. Je n'étais pas impatiente, point positif. Je rappela en fin de compte la serveuse et lui demanda un café bien serré. Elle me l'apporta en à peine 1 minute, et je la remercia pour sa rapidité. Elle partit s'affairer autre part, pendant que moi j'aperçus enfin Amadeo. Il passa les baies vitrées, et lorsqu'il entra me chercha du regard. Je lui fis un signe discret mais qui attirerait son attention. Je lui adressa un sourire comme une gamine donnerai à son père qui vient la chercher à la sortie de l'école. « Salut toi. » Dis-je avec un son quelque peu saccadé. « Comment tu vas ? » Je me rendis compte que je n'avais pas entamé mon café, bien heureusement... Sinon quoi ça aurait été impoli. En fait, j'aurais pu le faire , il était un peu conditionné à mon impolitesse depuis le temps. « Tu veux quelque chose ? »

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