Sujet: you left me without a touch (r. Ruben) Dim 26 Sep - 11:50
It’s true we don’t know what we’ve got until its gone, but we don’t know what we’ve been missing until it arrives.
Quittant le bâtiment de la confrérie des omega phi, je me dirigeais vers l'entrée de la grande bibliothèque de l'université. Immense serait le terme le plus juste pour la qualifier. J'ai toujours aimé venir passer du temps dans cet endroit, c'était reposant et accueillant. Poussant la porte, je me retrouvais dans un des silence les plus complets, on entendait presque les mouches voler. Je m'avançais vers Mme Miller, une vieille dam fort sympathique qui gérait merveilleusement la bibliothèque. Elle m'adressa alors un sourire chaleureux auquel j'y répondis. Écrivant mon nom sur la feuille qu'elle me présentait, j'allais vers les étagères de biologie, qui se trouvait au premier étage. Je montais les escaliers lentement en ne faisant pas trop de bruit, respectant le travail des autres autres étudiants présents dans la salle. Bizarrement, il n'y avait personne, alors que d'habitude j'étais obligée de me frayer un chemin, comme si les jeunes représentait la jungle que je devait traverser pour ma propre survie. Passant devant les arts et l'informatique, les étagères consacrées à la biologie s'étendait devant moi. Je souriais alors comme l'aurait fait un enfant en apercevant son cadeau de noël. Mon sourire se figea lorsque je passant devant la biologie cellulaire, j'apercevais une silhouette qui me semblait très familière. Soudain, mon cœur s'emballa sans aucune raison. Peut-on confirmer que l'on ne peut pas berner le cœur ? Je m'aplatissais alors contre le mur de l'étagère voisine, car j'avais senti qu'il avait tourné la tête. Je levais les yeux aux ciels, en espérant qu'il ne m'est pas vu. Non, c'était impossible, comment avais-je pu ne pas le voir avant ce moment fatidique ? Que faisait-il là ? Est-ce qu'il enseignait ici ? Je secouais la tête en me traitant légèrement d'idiote car cela semblait tout à fait logique qu'il enseignait ici. Plusieurs sentiments me tiraillaient en ce moment, je le détestais, je l'aimais. J'avais envie de l'embrasser fougueusement mais aussi de le gifler le plus fort possible pour qu'il ressente cette douleur que j'avais ressentie lorsqu'il m'avait laissée toute seule, avec comme seul mot, une lettre. J'essayais de retenir ce flot de larmes qui menaçaient de jaillir à tout moment. Je soufflais un bon coup puis je me dirigeais vers mon étagère en me disant que tout irait bien. Mon regard se posa inconsciemment sur le médaillon de ma chaine avec l'initiale de mon prénom. C'était lui qui me l'avait offert, et je n'avais jamais eu l'occasion de la lui rendre. D'ailleurs, je ne savais pas si j'avais la force de le faire. Je le touchais, tout en fermant les yeux prise d'une certaine nostalgie. Puis une voix me sortis de mes songes. « Excusez-moi, est-ce que vous pourriez me dire si.. » Que je devais faire, me retourner ou continuer mon chemin ? Non, il fallait que je lui fasses face, lui montrant que j'allais très bien, que je n'étais pas détruite par son absence injustifiée. Mon regard se posa sur lui, se voulant dur et sans pitié. Sa voix m'avait fait toujours effet et bien que je ne voulais plus l'admettre, cet effet persistait encore sur moi, tout comme ses traits me hantaient.« m'aider ». Il avait fini sa phrase difficilement comme paralysé devant moi.
Invité Invité
Sujet: Re: you left me without a touch (r. Ruben) Jeu 30 Sep - 21:02
I said I loved you in the summer, but will I love you in the fall ? I thought I wasn't like the others, guess I'm an asshole after all.
La rentrée universitaire avait débuté sur les chapeaux de roue mais la bibliothèque échappait encore à la règle qui voulait que chaque centimètre carré de la fac bourdonne d'élèves. Ce n'était pas si étonnant que cela, dans le fond, puisque si les cours avaient bel et bien commencé, les devoirs n'étaient pas pour tout de suite. Il s'agissait naturellement d'une des périodes préférées de Ruben pour investir la bibliothèque et être sûr de trouver les bouquins et le calme qu'il désirait. Il n'était pas quelqu'un d'autoritaire et il est vrai qu'il ne dira jamais à un groupe d'élèves trop bruyant de respecter le silence des lieux mais quand il pouvait obtenir un calme relatif, il ne crachait pas sur la soupe. Après avoir salué d'un signe de la main la bibliothécaire qu'il connaissait très bien, il se fraya un chemin entre les tables et les chaises installées pour rejoindre directement le secteur des sciences. En bon professeur de biologie qu'il était, il avait besoin d'un livre en particulier pour l'aider à illustrer de manière plus percutante un cours qu'il était en train de rédiger pour les premières années. Connaissant par cœur la bibliothèque, il ne tarda pas à arriver au coin de biologie et débuta immédiatement sa recherche, priant de tout son cœur pour que l'unique livre qu'il recherchait ne soit pas dans les mains de l'unique élève du rayon. Il se mit sur la pointe des pieds, s'accroupit, se tordit le cou dans tous les sens … Mais rien n'y faisait, il n'arrivait pas à mettre la main sur le fameux livre. Perdant patience, il se demanda s'il ne serait pas plus judicieux de retrouver la bibliothécaire pour lui demander un coup de main mais c'était une option qu'il ne désirait utiliser qu'en tout dernier recours : combien de fois s'était-il vanté de connaître l'endroit comme sa poche, ce serait embarrassant qu'il ai à demander de l'aide à la bibliothécaire comme un vulgaire étudiant. Il était pourtant sûr que le livre se trouvait ici car il n'était tout simplement pas « empruntable », étant donné qu'il s'agissait d'un livre de référence. Il était peut-être consulté à cet instant, mais uniquement sur place. S'écartant alors de l'étagère, il se mit à lancer des regards suspicieux tout autour de lui, ragaillardi par son statut de professeur et prêt à réquisitionner le livre si un étudiant était en train de le lire. Pourquoi être enseignant sinon si ce n'est pour jouir de certains privilèges ? Il ne tarda pas à apercevoir une silhouette féminine à l'extrémité de l'étagère qu'il parcourait et se dit qu'il s'agissait d'un bon commencement que d'aller la voir et lui demander si elle n'avait pas vu le livre qu'il recherchait. Complètement inconscient de la situation dans laquelle il s'aventurait, Ruben finit par arriver auprès de la jeune femme et lui demanda dans un chuchotis si elle ne pouvait pas l'aider. Obnubilé par sa recherche, il n'avait pas pris garde de reconnaître la demoiselle qu'il venait d'accoster mais finit rapidement par comprendre son erreur lorsque son regard croisa le sien. Son cœur rata un battement et malgré un bref mouvement de recul, comme s'il venait de voir une revenante, il termina sa phrase qui n'avait plus d'intérêt à ses yeux. Le choc qu'il avait reçu était semblable à une décharge électrique, le souvenir de leur idylle remplaçant l'électricité. Il prit pourtant sur lui avec un professionnalisme à faire froid dans le dos. Il était pleinement conscient qu'il était le fautif et que c'était lui qui avait précipité leur rupture mais il n'était pas prêt à trahir le moindre sentiment là-dessus. Les choses avaient changé depuis leur séparation et la question de savoir pourquoi elle apparaissait ainsi dans sa vie de manière aussi inattendue s'imposait entre eux. Il lui demanda donc d'une voix ayant perdu toute courtoisie mais loin d'être agressive ou pleine de reproches. C'était plus de l'indifférence, comme s'il craignait que s'il montrait le moindre sentiment cela n'entraîne une réaction en chaîne – positive ou négative - qu'il ne pourrait contrôler. Arcia exerçait toujours cette force presque mystique sur lui, éveillant en lui une multitude de désirs mais il s'interdisait de flancher sous cette influence. « Que fais-tu ici ? » Incapable de soutenir d'avantage son regard, il détourna les yeux et regarda ailleurs, sans réussir à fixer réellement quoique ce soit. Il était nerveux et cela ne lui ressemblait pas. Pour détendre une atmosphère bien trop tendue, il tenta une phrase légère même si lui-même ne la trouva pas drôle une seule seconde. « Je devine que tu ne me seras d'aucune aide pour mon livre ... »
Invité Invité
Sujet: Re: you left me without a touch (r. Ruben) Sam 16 Oct - 19:04
La jeune femme tenta de rester indifférente au visage du jeune homme. Ils n'étaient pas complétement seuls, d'accord, mais cela la rendait un peu nerveuse. Tant d'années à espérer, tant d'année à être ici sans l'avoir vu, comment était-ce possible ? Arcia hésitait à avancer vers lui, mais elle craignait que ce geste rendrait l'atmosphère encore plus tendue. Elle tentait de se persuader qu'elle ne ressentait qu'un immonde sentiment de haine envers lui, mais malgré ses efforts, elle n'y arrivait et même si elle le voulait au plus profond d'elle même. L'homme qu'elle avait aimé, se tenait devant elle, à quelques mètres d'elle. Elle n'arrivait toujours pas à réaliser qu'il lui parlait. La question de Ruben fit naître un léger sourire sur le coin de ses lèvres. « Ce que je fais ici ? Je pourrais te demander exactement la même chose Ruben. Je ne savais pas qu'ils t'avaient pris ici. » dit-elle en essayant d'adopter un ton d'amertume, bien que cela ne fasse pas l'effet qu'elle est souhaité. Elle semblait perdue, ne sachant plus quoi dire, voulant se cacher sous les draps de son lit pour ne plus avoir à faire à lui. Elle voulait aussi tout lui dire ce qu'elle ressentait, lui poser des questions auxquelles les réponses pourraient faire du mal. Tenter de garder son calme était la première chose à laquelle elle pensait. Son corps bouillonnait, elle sentait en elle la chaleur montait, elle se sentait mal à l'aise. Elle se racla la gorge pendant un instant regardant tantôt le jeune homme et tantôt l'étagère de la biologie humaine. Elle trouvait ce silence assez pesant et elle voulut parler lorsque Ruben le fit en premier. Elle hocha de la tête lorsqu'il lui dit que peut-être elle ne lui servirais pas à la recherche de son livre. Si elle devait répondre immédiatement, elle l'aurait fait sèchement avec toute la méchanceté dont elle pouvait disposer pour le rendre plus nerveux. « Hum ça dépend du genre de livre que tu cherches aussi. » dit-elle en un bref soupir. La jeune femme s'engouffra dans l'étagère de la biologie suivit du jeune homme. De ses doigts, elle effleurait la reliure de chacun, évitant le regard du jeune homme. « ça fait longtemps que tu est ici ? » Elle fronça légèrement les sourcils, se pinçant légèrement la lèvre inférieure. Cette question était sortie spontanément, elle n'avait pas réfléchie, laissant sa conscience de cotée pour laisser prendre son cœur le contrôle des émotions. Sauf qu'elle devrait rapidement se ressaisir car elle ne voulait pas faire passer une quelconque émotion pouvant trahir son comportement. Elle tentait de se détendre même si le savoir près d'elle n'arrangeait pas les autres. Elle le regarda pendant un bref instant, reportant ses yeux sur les livres avec attention. La lumière de la bibliothèque éclaira son doux visage de porcelaine laissant voir la dureté de ses traits fins et la clarté de ses yeux azurs. Elle tentait de refouler intérieurement tout ce qui pourrait faire resurgir ce mal, cet once d'amour qu'elle avait pour lui. « On pardonne tant que l'on aime. » disait François de La Rochefoucauld. Il était évident qu'elle possédait encore de l'amour pour lui, mais blessé tout comme sa fierté, il lui sera difficile d'être dévoilé comme une fleur s'épanouissant au rayon caressant du soleil.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: you left me without a touch (r. Ruben)
you left me without a touch (r. Ruben)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum