QUALITÉS/DÉFAUTS ♦ Fourbe - Égocentrique - Surdoué - Menteur - Autodidacte - Impitoyable - Calculateur - Vénal - Téméraire - Comédien - Névrosé - Obsessionnel - Passionné - Susceptible - Violent.
A SAVOIR ♦ Britannique de pure souche, Leeroy est le fils unique de Lewis Hemingway, lord et magnat dans le domaine de l’Art, et de Annabeth Sodelo, sculptrice italienne de renommée internationale, union de l’esthétisme et de l’esthète. ♦ Passionné, il nourrit l’ambition de s’approprier l’ensemble de l’œuvre de [nom d’un artiste au choix] ♦ Placé sous le signe de l’excellence, il jouit d’une insolente réussite ; diplômé d’Histoire de l’Art, d’Économie et de Gestion, il est tout à la fois actionnaire, spéculateur que collectionneur. ♦ Il est un excellent comédien, ce qui sert ses intérêts depuis le poker (qui est plus une raison de vivre qu’un hobby) jusqu’à chacune des transactions qu’il effectue ♦ Leeroy a toujours eu le goût de détruire les choses et les gens ; la vie n’est à son goût qu’un vaste jeu qu’il n’a aucun scrupule à gagner aux dépens des autres ; il est fondamentalement immature ♦ Son livre de chevet est Le Prince de Machiavel, et sa devise : « la fin justifie les moyens » ♦ Sa plus grande faiblesse n’est pas son orgueil mais sa passion ; tant qu’il se contrôle, le monde ne peut lui échapper, mais dès lors qu’on exalte ses émotions, il ne répond plus de rien. ♦ Leeroy peut se présenter en lord le matin, et être le dernier des baroudeurs le soir venu ; il a le goût du déguisement, du mensonge et de l’improvisation.

AVATAR(S) ♦ Sean O‘pry serait parfait, mais négociable pour qui vous voudrez (sous réserve).

Leur relation, tout comme leur existence, se résume à deux citations : « c’est lui qui, le premier déguisant sa malice, d’un semblant de vertu sut habiller le vice », Delille, et « je drape la vile nudité de ma scélératesse sous quelques vieux haillons volés à l’évangile et passe pour saint à l’heure où je fais le Diable », Shakespeare.

Leeroy et Keane (qu’il appelle Ava) sont promis l’un à l’autre depuis leur naissance. Par la pratique de la consanguinité, ils sont de très lointains parents que leurs géniteurs souhaitent réunir dans l’intérêt de deux familles sur le déclin : la famille Hemingway possède le prestige, et la famille Whitaker possède la fortune. En conséquence de quoi les a-t-on plus ou moins élevés ensemble. Ils ont partagé la même éducation, les mêmes activités, la même rigueur et les mêmes exigences durant leur quinze premières années avant que Leeroy, de cinq ans l’aîné de Keane, ne s’investisse dans ses études. Dans l’esprit, ils se sont ainsi distancés, quoi que destinés à se retrouver une fois leurs études achevées. Cela, ce n’est rien que la facette bien sous tout rapport de leur liaison.

Car, dans les faits, leur relation est infiniment plus complexe, et plus malsaine encore. D’avoir grandi ensemble, Keane et Leeroy ont développé une première corrélation fraternelle, où il lui faisait office de protecteur et elle de protégée. Rappelés à l’ordre par leur devoir respectif envers leur famille, ils ont dû considérer la nécessité d’une quelconque attirance entre eux, et l’adolescence y aida pour beaucoup. Ils se découvrirent et s’apprivoisèrent mutuellement sous un nouveau jour, pour céder la place à des rapports passionnels et douloureux. Mais la vérité est bien qu’ils ne s’aiment pas, puisqu’ils sont tous deux semblables, tous deux des loups parmi les brebis, et qu’ils ont longtemps formé un duo infernal, infréquentable et plus cruel encore qu’on ne se l’imagine, à faire pâlir la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont. Leur relation est infiniment plus complexe, dans une sphère où ils sont tout à la fois frère et sœur, amis et ennemis, amants et meurtriers, jaloux et indifférents. S’ils se voient beaucoup moins souvent qu’avant, ces dernières années ont révélé un Leeroy beaucoup plus enclin à enfermer la belle Keane sous une cloche de verre afin de l’admirer en train de se débattre, tandis qu’elle s’est comprise objet de toutes ses obsessions et de toutes ses convoitises. Tout ce qu’on voit d’eux n’est rien qu’une façade pour dissimuler la complexité et l’insanité d’un lien qu’ils subissent volontiers. Ils souffrent, ils recherchent cette douleur, la rejettent, et la convoitent de nouveau.

C’est, là, la raison de la présence de Leeroy, fraîchement arrivé à la MVU. Arrangeant l’idée entre leurs deux pères, il a obtenu que leur mariage soit célébré dans l’année qui vient. Keane, bien entendu, l’ignore et, si elle l’apprenait, elle aurait tôt fait de mûrir une contre-attaque. Leeroy, bien conscient de la force et de l’imagination de sa redoutable ennemie consanguine, souhaite précisément lui porter un coup duquel elle peinera à se relever.
Une énième lutte entre les deux amants est lancée.