BEAUTY AND THE GREEKS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 « You may never know what results come of your action (...) » feat. Samaël Callahan

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




« You may never know what results come of your action (...) » feat. Samaël Callahan Vide
MessageSujet: « You may never know what results come of your action (...) » feat. Samaël Callahan   « You may never know what results come of your action (...) » feat. Samaël Callahan EmptyDim 26 Sep - 19:28

« (...) but if you do nothing there will be no result »


Eileen était installée en tailleur sur son lit lorsque la petite musique significative de la réception d’un e-mail avait retentit. Cela faisait deux heures qu’elle était penchée sur les notes de ses premiers cours. Reprendre la vie estudiantine était visiblement bien plus ardu qu’elle ne l’avait imaginé de prime abord. Ce n’était pas parce qu’elle s’était révélée une étudiante appliquée et concentrée durant ses années de lycée qu’elle pouvait replonger dans les livres avec la même facilité. L’enthousiasme était bien là, mais une fois qu’elle se retrouvait devant ses notes – dont certaines parties lui semblaient être du charabia – c’était une tout autre affaire. Chaque fois qu’elle essayait d’intégrer ce qu’elle avait appris ces premiers jours, elle avait toujours la sensation qu’une autre activité l’interpellait. Elle était incapable de rester plus de dix minutes assise à réciter les définitions et les termes qui lui étaient inconnus. Toutefois, elle ne se décourageait pas. Elle n’avait pas attendu ce moment pendant plus de cinq ans pour baisser les bras au premier obstacle. Il faudrait qu’elle retrouve des habitudes d’étudiante, qu’elle allie son poste d’assistante au secrétariat et ses journées de cours, ainsi que l’étude régulière et approfondie des différentes matières qu’elle suivait. Elle devrait probablement se faire un plan, une liste, des objectifs, des choses qui la pousseraient à revoir sa façon de faire afin de pallier au mieux à la faiblesse qu’elle présentait par rapport aux autres étudiants. Eux, ils sortaient pour la plupart de l’école et aller à l’université ne représentait que la suite d’un parcours alors qu’Eileen avait subi une véritable coupure à cause d’un drame familial. Mais elle ne se laisserait pas aller, elle ne se lamenterait pas, ne se trouverait pas des excuses, ce n’était vraiment pas dans son genre. Elle bataillerait ferme, comme elle l’avait toujours fait, au milieu des siens, durant son adolescence, ou plus tard, lorsque la responsabilité de deux jeunes enfants lui était incombée. Pour eux, elle travaillerait toujours plus dur, avec la ferme intention de pouvoir leur offrir un meilleur avenir, le genre d’avenir auquel elle n’avait pas eu droit, même si elle ne blâmait en aucun cas sa famille pour cela.
Refermant d’un geste las son livre de théorie, Eileen déplia les jambes et descendit souplement de son lit. Elle traversa la pièce principale qui regroupait la cuisine, la salle à manger, le salon et sa chambre – séparée par un rideau – et rejoignit son ordinateur portable, toujours posé sur un coin de la table de la salle à manger. La petite fenêtre clignotait toujours et c’est piquée d’une certaine curiosité qu’Eileen s’installa devant l’écran. Il pouvait s’agir de bien des choses – un mail interminable envoyé par son frère, lui rapportant les nouvelles de Boston ; les complaintes de sa mère au sujet de son départ, Dieu sait combien de temps cela allait encore durer avant que sa mère passe à autre chose ; ou des indications concernant des cours qu’un professeur lui aurait envoyé – mais elle n’avait pas imaginé une seule seconde recevoir un message de ce jeune homme qu’elle avait rencontré quelques temps plus tôt et qui lui avait fait l’éloge de son association Green Peace. C’était la façon enjouée et passionnée qui avait surtout impressionné Eileen et, plus secrètement, l’aura qu’il dégageait. Il disait les choses simplement mais le faisait d’une telle manière que même si elle l’avait voulu, elle aurait tout simplement été incapable de ne pas l’écouter. Évidemment, intéressée par tout ce qui touchait à l’environnement, Eileen ne s’était pas fait prier et avait tout naturellement donné son adresse à Samaël lorsque celui-ci avait proposé de la contacter au sujet de leurs activités. En tant que novice, elle pouvait prendre toutes les informations qu’on lui donnait et si en plus elle était guidée par ce jeune homme plein d’énergie, que pouvait-elle demander de mieux ?
Elle jeta un coup d’œil à sa montre. Elle avait quelques heures devant elle – temps précieux qu’elle aurait pu consacrer à ses révisions – mais se sentant incapable de rester plus longtemps enfermée, elle décida d’abréger son étude. Elle transposerait ce temps perdu en allant faire des courses qui lui seraient précieuses. Elle achèterait carnets, fiches, calendriers, n’importe quoi qui lui permette de planifier tout ce qu’elle avait à faire. Il y avait bien trop de choses à faire en vingt-quatre heures, il lui aurait fallu des journées de trente heures pour espérer s’en sortir. Mais elle s’en sortirait. C’est ce qu’elle s’assura d’un soupir décisif en appuyant sur « Répondre ». Sa réponse fut courte et simple, allant à l’essentiel : « Compte sur moi. » Est-ce que c’est cette décision qui lui allégea le cœur ? Elle n’en était pas certaine mais une chose était sûre, en refermant son ordinateur, elle se sentit mieux. La perspective de passer l’après-midi avec un groupe de jeunes gens motivés et passionnés par la même chose qu’elle lui embauma l’esprit et elle se prépara sans hâte, troquant sa tenue décontractée pour un pantalon noir et une chemise lignée par-dessus laquelle elle enfila un pull noir. Elle chaussa des ballerines pour être certaines de ne pas souffrir le martyre durant la distribution des tracts – après tout, elle ignorait combien de temps ils allaient faire cela et préférait ne pas risquer d’être focalisée sur ses pieds douloureux plutôt que leur activité. Selon Samaël, ils s’amuseraient aussi et c’était bien l’objectif d’Eileen.
Quelques minutes plus tard, elle avait quitté son appartement après avoir empoigné ses clefs, son portefeuille et son téléphone portable.

(…)


16h30 tapantes. Eileen émergea de ses pensées en atteignant la cour extérieure, lieu de rendez-vous. Son regard parcourut les gens éparpillés et elle ne réalisa qu’à cet instant qu’elle retenait sa respiration. Elle se força à expirer et à soulager ses épaules de la tension qui les habitait. Bientôt, elle repéra le petit groupe de jeunes en grande discussion, dont il émanait beaucoup d’énergie. Quant aux casquettes vertes, elles lui furent d’un grand secours parce qu’autrement, elle aurait dû s’approcher de chacun des groupements pour découvrir lequel la concernait. Prenant une grande inspiration, elle se dirigea vers les membres de l’association Green Peace, sourit aux premiers d’entre eux qui remarquèrent son arrivée, tout en continuant à guetter son « parrain ». Elle ne tarda pas à le repérer, rayonnant, et s’orienta vers lui. Dès qu’il la remarqua, Eileen afficha un sourire franc et à la fois soulagé. Soulagée d’avoir rencontré quelqu’un pour la guider parce qu’en d’autres circonstances, elle n’était pas certaine qu’elle aurait eu le courage de prendre l’initiative d’en apprendre davantage sur l’association. Après tout, c’était une charge supplémentaire à son emploi du temps et pourtant, il avait suffi qu’un jeune homme vienne discourir à ce sujet pour la convaincre d’intégrer ce rassemblement de jeunes passionnés.

« Bonjour. » dit-elle en comblant la distance. « Quelle organisation ! » ajouta-t-elle en désignant distraitement les casquettes vertes qui l’encerclaient. « Merci encore de m’avoir invitée, je crois que c’est vraiment le genre d’activité qu’il me faut. Être active, servir à quelque chose… »

Elle laissa sa phrase en suspend. À vrai dire, elle se sentait vraiment comme une étrangère parmi tous ces jeunes gens bavardant avec énergie et passion. Mais ce n’est pas ce qui l’effraierait. Son but avait toujours été d’avoir un impact, d’être utile et cette réunion Green Peace était le moyen idéal de se lancer sur ce chemin.
Revenir en haut Aller en bas
 

« You may never know what results come of your action (...) » feat. Samaël Callahan

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
BEAUTY AND THE GREEKS :: MICHIGAN VALLEY UNIVERSITY :: ❝ cour extérieure-